ÉDITORIAL
Que penser des résultats fraîchement diffusés de l’étude de la Drees sur les effectifs et la densité des IDE en 2010 ? La démographie infirmière a atteint « un record historique ». Ouf… Nous pouvons nous détendre ! Nuançons tout de même ce constat devant le sentiment dominant des personnels concernés de devoir continuer à œuvrer dans une pénurie persistante. Chacun doit jouer des coudes pour faire valoir sa valeur et sa reconnaissance sociale.
Le 12 mai, la mobilisation des cadres formateurs a permis de voir notre ministère revenir sur les propositions du rapport Yahel et Mounier, reconnaissant le bien-fondé de la spécificité de formateur en pédagogie des soins et validant, dans le même temps, la nécessaire réingénierie du diplôme des cadres de santé.
Certes, une bataille est remportée, mais la guerre n’est pas encore gagnée. La veille, le Conseil international des infirmières avait fait part à Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de sa préoccupation devant l’exclusion des infirmières des prises de décisions politiques au sein de son organisation.
Ivan Sainsaulieu (lire notre rubrique Réflexion, p. 28) nous le rappelle : « La participation infirmière est un aspect important de leur reconnaissance professionnelle, et son absence souligne son manque. » Le jour de l’anniversaire de la naissance de Florence Nightingale et de la Journée internationale de l’infirmière, les étudiants nous ont interpellés (lire les actualités, p. 6) pour nous alerter sur les conséquences d’un programme d’études qui les laisse dubitatifs et les inquiète quant à la cohérence de leur formation au regard des besoins en soins… Encore un moi de mai dont on se souviendra.