L'infirmière Magazine n° 280 du 01/06/2011

 

QUÉBEC

ACTUALITÉ

Un hôpital montréalais constate les bienfaits de la synergie entre médecins et infirmières.

Depuis quelques années, l’Hôpital général juif (HGJ) de Montréal (1) expérimente un « modèle de gestion par partenariat », pour « une approche organisationnelle centrée sur le patient ». Exemple de collaboration entre infirmières et médecins, l’initiative est née de la volonté de retenir davantage les soignants à l’HGJ. Parmi les initiatives, l’instauration d’un coaching des infirmières lors des réunions interdisciplinaires hebdomadaires : des nursing rounds, basés sur la présentation de cas cliniques particuliers.

Respect mutuel

Ces rencontres, animées par l’infirmière-chef et le médecin-chef de l’unité, se sont multipliées, la collaboration s’étendant au fonctionnement de l’unité, au délai d’attente pour recevoir un traitement, puis au budget. Chacun apporte son ex­pertise. À tous les niveaux de la hiérarchie, infirmières et médecins assument un leadership. Loin des habituelles relations de concurrence, ils se considèrent comme des professionnels alliés au service du patient. Lynne McVey, directrice des soins infirmiers, siège au comité exécutif du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de son institution, tandis qu’un médecin fait partie du comité exécutif des soins infirmiers.

En oncologie, dorénavant, ce n’est plus le médecin seul qui annonce le diagnostic, mais un binôme infirmière-médecin. L’utilisation d’un dossier clinique unique avec plan de soins intégré a, par ailleurs, « grandement amélioré la communication entre les professionnels », se félicite Lynne McVey. Résultat : en 2009-2010, le taux de rétention du personnel infirmier à l’HGJ frisait les 90 % pour un taux de satisfaction des patients de 84 %.

1– L’établissement compte près de 1 500 infirmières et plus de 600 médecins.