L'infirmière Magazine n° 282 du 01/07/2011

 

ANGLAIS

De nombreuses Américaines diplômées en soins infirmiers s’en rendent compte, on n’obtient pas toujours ce pour quoi l’on paye. L’American Journal of Nursing rapporte ainsi que certaines infirmières diplômées d’organismes de formation à but lucratif se voient refuser l’homologation par l’État, et ne parviennent pas à trouver d’emploi. Parfois, elles ont accumulé des dettes importantes : le coût moyen des formations est de 10 000 euros par an. Beaucoup ne peuvent pas rembourser leur prêt, et abandonnent parfois avant de finir leur cursus.

Même si une école est accréditée, tel ou tel cours peut ne pas l’être : si c’est le cas, les commissions en charge des diplômes d’État refusent que les étudiants passent les examens.

Dans le contexte économique actuel, un diplôme d’infirmière peut sembler un bon moyen d’accéder à un emploi stable, avec des perspectives encourageantes. Les écoles professionnelles, connues grâce à la publicité, gérées par de prospères sociétés pouvant bénéficier d’un financement fédéral, attirent les étudiants car elles comportent une offre importante de cours en ligne. Cette souplesse convient aux parents très occupés ou célibataires, ou aux infirmiers déjà en poste. Les inconvénients : il arrive que les enseignants ne soient pas à la hauteur ; le transfert de crédits aux écoles d’autres États peut s’avérer impossible ; les stages cliniques sont souvent limités. Comme de nombreuses écoles publiques sont obligées de réduire leur capacité d’accueil, les candidates au métier sont attirées par les offres alléchantes du privé et les promesses des sites Internet. Selon l’AJN, « les nombreux litiges juridiques, poursuites ou plaintes qui se sont produits récemment sont dus à la propagation d’informations trompeuses ainsi qu’à des pressions exercées par les recruteurs [de ces organismes de formation], avec le soutien de leur société mère, pour inciter par tous les moyens les étudiants à s’inscrire. »

Articles de la même rubrique d'un même numéro