L'infirmière Magazine n° 282 du 01/07/2011

 

ROYAUME-UNI

ACTUALITÉ

Créée en 1999, cette fonction aux contours flous peine à se faire une vraie place à l’hôpital.

Au Royaume-Uni, ces derniers temps, de nombreuses offres d’emploi de nurse consultant(1) restent sans réponse. Une étude portant sur dix postes créés entre 2001 et 2003 a montré que seuls deux d’entre eux existaient encore aujourd’hui. À l’origine, ils concernaient toutes sortes de spécialités : gériatrie, long séjour, santé sexuelle… « Au bout de deux ans, il n’en restait que cinq. Et après cinq ans, on ne comptait plus que deux postes, à temps partiel », note un professeur en politiques de santé, en charge de l’étude.

Pourtant, les postes de consultant, introduits au sein du National Health Service par le gouvernement travailliste en 1999, avaient été accueillis avec enthousiasme. Mais, dans les faits, ces infirmières ont eu beaucoup de mal à se trouver une vraie fonction. Leur place au sein de l’hôpital est ambiguë et leur travail empiète sur le rôle des nurse specialists, qui dirigeaient déjà des services.

Chefs modernes

En revanche, une autre fonction récemment créée, celle de modern matron, mise en place en 2000 par le ministère britannique de la Santé, est aujourd’hui plus clairement définie. Elle correspond mieux aux attentes des professionnels, qui ont bien intégré le mélange de management, de direction, de communication et de stratégie qu’elle implique. Probablement parce que les modern matrons sont davantage intégrées aux services que les nurse consultants, selon un professeur de l’université de Southampton. Qui précise que « si ce système fonctionne dans certains hôpitaux, globalement, il ne s’est pas bien fondu dans les structures ».

1– Expérimentées et spécialisées dans un domaine, elles s’occupent non seulement des patients, mais assument en plus des missions de recherche, d’évaluation et de formation.