L'infirmière Magazine n° 283 du 15/07/2011

 

ÉDITORIAL

Depuis 2009, la loi HPST a suscité bien des réactions, et c’est peu dire… En matière d’éducation thérapeutique du patient (ETP), le nouveau cadre juridique a permis, à ce jour, l’émergence de près de 1 800 programmes autorisés pour accompagner les patients chroniques et leurs aidants. Certes, encore trop peu en oncologie et en psychiatrie, mais cela laisse espérer des perspectives de progression. Une avancée positive, qui a permis d’encadrer et de mettre en lumière ce que les infirmières font déjà depuis près de vingt ans dans la discrétion qui les caractérise.

Espérances appelant des réponses d’autant plus urgentes que le récent rapport de l’Igas concernant l’analyse des accidents en psychiatrie avance un certain nombre de propositions pour les éviter ; au sein desquelles « informer, communiquer et coor­donner » sont les indications idéales d’une ETP. Le référentiel de compétences en cours d’élaboration sera sans aucun doute une aide précieuse à la rédaction des futurs programmes. Des pairs ou des aidants œuvrent, eux aussi, pour accompagner certains patients, diabétiques (n’hésitez pas à les rencontrer p. 26).

De son côté, la pédagogie Montessori encourage les soignants de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à préserver une forme d’autonomie guidée par la devise « Aide-moi à faire seul ». Par ailleurs, si vous pensez que le programme Leonardo da Vinci est l’œuvre d’un tour-opérateur estival, sachez que vous faites erreur : ses projets ont été présentés le 28 juin, et nous attendons à présent le référentiel de compétences européen des formateurs. Quant aux programmes architecturaux dans le domaine de la santé, ils doivent allier esthétique et fonctionnalité, et font l’objet de nombreuses controverses. Alors que l’Anap publie la 6e édition de son Observatoire des coûts de la construction, devant permettre une « évaluation sincère des projets immobiliers hospitaliers », nous vous invitons à parcourir notre dossier sur l’architecture en établissements (p. 16).

Mais l’été, n’est-ce pas, surtout, l’occasion de suivre unprogramme « détente et repos » ? Alors, saisissez-la sans restrictions !