SORTIE DE CRISE

Tableaux de garde modifiés, protocoles de traitement réactualisés. Début juillet, l’AP-HM a dû revoir en catastrophe sa prise en charge des accidents vasculaires cérébraux. En effet, le 4, le P^r François Nicoli, spécialiste internationalement reconnu et chef du secteur d’urgences neurovasculaires, a brutalement quitté ses fonctions. Dans sa lettre de démission révélée par La Provence, le praticien hospitalier pointait « l’insuffisance flagrante et persistante des moyens médicaux et humains alloués à [son] service », menaçant, selon lui, la qua­lité des soins. La direction, elle, renvoie l’intéressé dans les cordes. « Nous regrettons le départ du professeur Nicoli », commente-t-elle dans une interview accordée à la télévision locale, avant d’ajouter que ce dernier a « raté l’occasion de collaborer avec des neurologues de grand renom de l’Assistance publique ».

Réforme hospitalière

Difficile de distinguer le vrai du faux. « C’est un combat de pouvoir entre chefs de pôle, tranche Éric Audouy, vice-président de la Coordination nationale infirmière (CNI), basé à Marseille. Tout cela est un effet néfaste de la réforme hospitalière. » Reste à savoir ce qu’il adviendra des patients. La direction se veut rassurante : « La prise en charge des AVC est assurée dans le respect des règles de sécurité, par des praticiens spécialistes et compétents, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. »