L'infirmière Magazine n° 285 du 15/09/2011

 

ORDRE INFIRMIER

ACTUALITÉ

L’Ordre a arraché un nouveau sursis en vue de l’adoption de son plan de restructuration.

Deux jours d’angoissant suspense, c’est ce que la Banque populaire-Caisses d’épargne (BPCE) a infligé à l’Ordre national des infirmiers, dont la survie, fin août, ne tenait qu’au bon vouloir du groupe bancaire. Après une réunion des deux parties le 30 août, date à laquelle s’achevait le mois de sursis déjà accordé à l’Oni fin juillet, la réponse du principal créancier de l’Ordre s’est fait attendre jusqu’au surlendemain soir. Le couperet s’est alors changé en ballon d’oxygène : la BPCE a consenti à soutenir l’Ordre « dans la perspective de l’adoption du plan de restructuration » qui devait être mis au vote des conseillers na­tionaux le 13 septembre.

Appui des ARS

Un plan qui promet d’être saignant tant est critique la situation financière ordinale, malgré les mesures radicales prises en août par Didier Borniche, président par intérim du conseil national. Ainsi les CDOI et CROI ont-ils été priés de solliciter auprès de leurs bailleurs autorisations de découvert occasionnel et délais dans le versement des loyers. Pour pouvoir honorer « les salaires du mois d’août », M. Borniche a appelé les présidents de conseils départementaux et ré­gionaux à « la solidarité entre les conseils », les CDOI et CROI « très créditeurs » étant priés de transférer « une partie » de leur trésorerie et « tous les chèques de cotisation reçus » au national, qui la reverserait aux conseils « nécessiteux ».

Parallèlement, il a été demandé aux ARS d’appuyer auprès des établissements les relances d’appel à cotisation. Résultat, « en moins de trois semaines, plus de 4 500 infirmiers s’en sont acquittés », précise l’Oni, permettant, assure-t-il, « d’engager le redressement financier de l’institution ». L’Ordre revendiquait au 30 août 101 525 inscrits dont 64 926 à jour de leur cotisation.