ORDRE INFIRMIER
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Avec son plan de restructuration adopté le 13 septembre, l’Ordre s’offre une chance de perdurer. Mais, sans argent et sans soutien, la cause est mal engagée.
Adopté en conseil national par 36 voix contre 5, le plan de restructuration de l’Ordre national des infirmiers (Oni) est conçu pour lui permettre « d’atteindre l’équilibre financier dans les meilleurs délais ». Les infirmiers, de gré ou de force, répondront-ils présent ? Même le groupe BPCE (Banque populaire-Caisses d’épargne) semble se montrer prudent puisqu’il n’a, dans un premier temps, prolongé sa ligne de crédit que jusqu’au 30 septembre… Pour assurer le sauvetage de l’Ordre, le plan de restructuration tranche dans le vif : fermeture des bureaux départementaux, « trop coûteux » ; disparition de 75 emplois équivalents temps plein et déménagement du siège national. Il mise, en outre, sur une progression du nombre de cotisants, avec un objectif de 90 000 professionnels d’ici au 31 décembre, contre 65 000 au moment de l’adoption.
Pour y parvenir, « la nouvelle commission de communication va réfléchir aux moyens à déployer pour convaincre les infirmiers de l’utilité de l’Ordre et les faire adhérer », indique Emmanuel Boularand, trésorier adjoint au bureau national. Mais l’Oni communique très peu sur cette nouvelle politique, ce qui révolte certains élus. Las d’être tenus dans l’ignorance, plusieurs ont même démissionné, tel Philippe Tisserand, président de la FNI (syndicat de libérales)
Du côté des syndicats, dont beaucoup étaient déjà hostiles à l’Ordre, le plan de restructuration ne fait pas l’unanimité. Chez les libérales, seul le Sniil
La FNI, l’Onsil
1– FNI : Fédération nationale des infirmiers.
2– Sniil : Syndicat des infirmières et infirmiers libéraux.
3– Onsil : Organisation nationale des syndicats des infirmiers libéraux.