SANTÉ AU TRAVAIL
ACTUALITÉ
Les infirmières s’inquiètent du peu d’autonomie que leur laisse la réforme des services de santé au travail.
En précisant, fin janvier, par décrets et arrêté, les modalités d’application de la loi du 20 juillet 2011 relative à l’organisation de la médecine du travail, le gouvernement peut se targuer d’avoir fait avancer, avant la présidentielle, la réforme de la santé au travail. Mais pas d’avoir fait l’unanimité chez les infirmières de santé au travail (IST)… Premier grief, relevé par Anne Barrier, présidente du Groupement des infirmières du travail (GIT) : « Le risque d’une formation a minima, au lieu d’une formation diplômante ou qualifiante ». Le décret 2012-135
D’après ce texte, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2012, « le médecin du travail peut confier certaines activités, sous sa responsabilité, dans le cadre de protocoles écrits », aux IST. « On ne nous laisse plus d’espace d’autonomie », interprète Anne Barrier. Qui s’inquiète de la confusion entre le rôle propre infirmier, garanti par le Code de la santé publique, et les « missions propres » inscrites dans ce décret. La présidente du GIT craint aussi que la notion « d’entretien infirmier » n’engendre une confusion avec les entretiens d’embauche ou d’évaluation. « Nous ne sommes pas là pour faire passer un entretien, mais pour offrir une écoute attentive », ajoute-t-elle, prônant le mot « consultation ». Également critique, le SNPI
1– Le décret 2012-135 du 30 janvier 2012 est consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr
2– SNPI : Syndicat national des professionnels infirmiers.