UNE PRATIQUE SPÉCIALISÉE - L'Infirmière Magazine n° 296 du 01/03/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 296 du 01/03/2012

 

SOINS INFIRMIERS AU QUÉBEC

ACTUALITÉ

Début février, l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (Oiiq) a fait le point sur l’exercice en matière d’éducation thérapeutique dans la Belle Province.

Début février, à l’occasion du congrès Santé-Éducation de l’Association française pour le développement de l’éducation thérapeutique (Afdet), l’Oiiq a fait le point sur l’activité infirmière québécoise. « Dans un contexte de vieillissement de la population, d’au­g­mentation des maladies chroniques et de pénurie de certains professionnels de santé, le législateur a souhaité augmenter la collaboration inter-professionnelle », explique Suzanne Durand, directrice de l’Oiiq. En 2002, le Québec a donc voté une loi – loi 90 – définissant les pratiques pour chaque profession de santé. L’une des avancées majeures de cette loi a été la création des ordonnances collectives : des prescriptions données par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, sur, notamment, les traitements, les examens et soins à donner à un groupe de personnes qui nécessitent le même traitement (la contraception hormonale, par exemple). « L’ordonnance collective permet donc à l’infirmière d’intervenir auprès d’un patient sans que celui-ci ait une ordonnance individuelle », précise Suzanne Durand.

Médecine familiale

La loi a aussi permis la création, effective en 2005, du statut d’infirmière praticienne spécialisée (IPS), formée en deuxième cycle universitaire. Aujourd’hui, 139 IPS sont en poste en cardiologie, en néphrologie, en néonatologie, et en soins de première ligne. La réglementation oblige l’IPS à exercer son métier dans un groupe de médecine de famille (GMF), un regroupement de médecins travaillant avec des infirmières à mieux suivre les malades chroniques. Le statut d’IPS permet d’effectuer des actes auparavant réservés aux médecins, comme la prescription d’examens et de diagnostics sur les techniques invasives. Cependant, « son travail est avant tout relié à la prévention et à la promotion de la santé, souligne Suzanne Durand. L’accent est mis sur l’éducation thérapeutique. » « Les IPS s’informent sur ce que le patient connaît de sa maladie, et sur ses habitudes de vie », poursuit Christine Laliberté, IPS en soins de première ligne à Montréal. Elle consacre son temps à l’expertise du patient, à la promotion de la santé, à la prévention de la maladie et de ses complications. « C’est notre priorité, avant d’ajuster le traitement », souligne l’infirmière.

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