L'infirmière Magazine n° 297 du 15/03/2012

 

ANGLAIS

« Certaines patientes souffrant d’un cancer du sein au stade précoce pourraient éviter un curage complet des ganglions lymphatiques axillaires, ce qui diminuerait le risque d’effets indésirables. »

Un essai américain « a recruté 891 femmes ayant un cancer du sein invasif au stade précoce histologiquement confirmé. Elles n’avaient pas d’adénopathie palpable, mais un ou deux ganglions lymphatiques sentinelles contenant des cellules cancéreuses. Les patientes ont subi le curage du ganglion lymphatique sentinelle, puis, d’une façon aléatoire, ont subi soit le curage des ganglions axillaires restants, soit aucune intervention axillaire supplémentaire. Toutes les patientes ont subi une tumorectomie et une radiothérapie tangentielle du sein entier. Un traitement adjuvant était laissé à la discrétion du médecin traitant. »

Les résultats suggèrent que le curage de tous les ganglions lymphatiques axillaires peut ne plus être justifié chez les femmes avec un ou deux ganglions sentinelles cancéreux et une tumeur de moins de 5 cm. À cinq ans, le taux de survie global était de 92,5 % pour le groupe ayant subi le curage du ganglion sentinelle, et de 91,8 % pour celui ayant subi le curage complet. « Éviter à ce groupe de patientes un curage total peut réduire le risque de développer des effets indésirables ultérieurs à long terme, comme la mobilité réduite d’un membre, un œdème lymphatique, une douleur chronique et des symptômes neurologiques. » Même si l’ablation de moins de ganglions peut réduire le risque d’effets indésirables, elle ne peut l’éliminer complètement. « Une nouvelle technologie, telle que la pérométrie infrarouge associée à une évaluation des symptômes, peut permettre la détection précoce d’effets indésirables ultérieurs. »

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