CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE
ACTUALITÉ
France Alzheimer a demandé des engagements aux prétendants à l’Élysée.
Face à une campagne présidentielle qui fait l’impasse sur le sujet, l’association France Alzheimer a décidé de « remettre la maladie d’Alzheimer au cœur du débat ». Le 21 mars, l’association de familles de malades a lancé un site Internet
Si la présidente de l’association, Marie-Odile Desana, reconnaît les avancées de ces dernières années, et, notamment, « le changement de regard sur la maladie à travers la réflexion éthique » engagée par le plan Alzheimer de 2008, ses membres militent pour la mise en place d’un 4e plan, pour des efforts accrus en matière d’aide aux aidants, et pour une indispensable réforme de la perte d’autonomie. « C’est bien de développer des structures de répit, mais si les gens n’y ont pas financièrement accès, ça ne sert à rien », souligne la présidente.
Tous les candidats, à l’exception de Jacques Cheminade, dont la candidature n’était pas certaine, se sont vu remettre une liste de dix propositions en lien avec les trois priorités dégagées par France Alzheimer. Leurs réponses, retranscrites sur le site, ont été analysées : les candidats sont considérés comme « tout à fait d’accord », « plutôt en accord », « en désaccord », ou ayant fourni une « réponse incomplète ou pas de réponse ».
Tous ou presque s’accordent sur le lancement d’un 4e plan et sur la formation des aidants. Eva Joly (Europe écologie-Les Verts) et Philippe Poutou (NPA) vont même plus loin, et militent pour une politique de santé pérenne, se réjouit l’association. En revanche, « la réforme de la dépendance est très peu maîtrisée par les candidats, souvent muets sur son financement », déplore Marie-Odile Desana.
France Alzheimer ne relâchera pas sa vigilance après le scrutin du 6 mai. Ces engagements demandés aux candidats sont « publiés », prévient le Dr Michèle Micas, vice-présidente de l’association. Et d’avertir : « On pourra donc leur ressortir ! »