BLOC OPÉRATOIRE
ACTUALITÉ
Si l’outil permet d’éviter des erreurs lors des interventions, il met en lumière un manque de lien dans les équipes.
La HAS vient de publier une étude sur l’implantation et l’utilisation de la check-list « sécurité du patient en bloc opératoire ». Un protocole, rendu obligatoire en janvier 2010, qui permet de contrôler, systématiquement et de façon croisée au sein de l’équipe, une dizaine de points « critiques » avant, pendant et après une intervention chirurgicale : identité du patient, localisation de l’intervention, décompte du matériel, prescription post-opératoire… Conduite par le GCS Epsilim
Toutefois, l’étude révèle que la check-list ne permet pas réellement de renforcer les liens entre les professionnels de l’équipe ; des scissions ont même été constatées. Le partage d’informations « n’est, à ce jour, pas assez développé », affirme le rapport. Si la coordination de la check-list est assurée par une infirmière dans 78 % des établissements, la compréhension de certains items peut être difficile sans le soutien d’un médecin. L’étude préconise que la check-list soit replacée dans « un processus global de prise en charge chirurgicale du patient, tout au long de son parcours, à chaque étape de vulnérabilité identifiée. Ainsi, chaque acteur contribuerait à améliorer l’ensemble du processus grâce à la mise en place de contrôles intermédiaires. La vérification ultime se verrait alors recentrée sur ses objectifs prioritaires ».
Le groupement de coopération sanitaire : Expertise, performance et système d’information en Limousin.