L'infirmière Magazine n° 299 du 15/05/2012

 

ANGLAIS

Un titre récent de la BBC, « On devrait prendre l’habitude de mesurer la tension artérielle aux deux bras », aurait pu créer une onde de choc dans la pratique infirmière. Il provient d’une revue de littérature sur l’hypertension artérielle, parue dans The Lancet, qui suggère qu’une différence significative de tension artérielle systolique entre les bras gauche et droit pourrait être un indicateur de maladie vasculaire périphérique (MVP), de maladie cérébro-vasculaire (MCV) et de mort prématurée.

L’étude du Lancet a passé en revue 20 meta-analyses et a conclu qu’une différence, en moyenne, d’au moins 10 mm Hg peut indiquer un risque accru de MVP, y compris de sténose sous-clavière. Une différence d’au moins 15 mm Hg peut indiquer un risque accru de MCV ou de mort : un risque augmenté de 70 % de la mortalité cardio-vasculaire, et de 60 % de la mortalité toutes causes confondues. En conséquence, les mesures aux deux bras pourraient constituer un outil pronostic utile.

En Grande-Bretagne, les directives actuelles recommandent la prise de mesure bilatérale dans une évaluation initiale de l’hypertension, proposée systématiquement aux plus de 40 ans. Le Dr J. Mant, de l’université d’Oxford, a écrit dans l’éditorial du Lancet que cette pratique « devait faire partie des soins courants plutôt que de rester une recommandation qui, le plus souvent, est ignorée ».

La recherche pourrait se concentrer sur les méthodes de collecte des données (le type d’équipement ; les mesures séquentielles ou simultanées ; la tension prise à la cheville…) ainsi que sur le seuil critique pour entreprendre une gestion volontariste des facteurs de risque.

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