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L'infirmière Magazine n° 302 du 01/06/2012

 

CATÉGORIE A

ACTUALITÉ

Alors que les infirmières de la fonction publique d’État viennent d’obtenir leur passage en catégorie A, la revalorisation proposée aux infirmières territoriales est jugée insuffisante.

Après deux ans d’attente, les 8 600 infirmières de la fonction publique d’État (FPE) vont à leur tour passer en catégorie A. Un passage orchestré par trois décrets, entrés en vigueur le 1er juin, qui ont pour objectif d’instaurer la même structure de carrière que pour les hospitalières.

Trois corps sont créés : un corps interministériel pour les 400 agents des administrations d’État et les 37 infirmières pénitentiaires et de la protection judiciaire de la jeunesse ; un pour les 80 infirmières de la défense ; et un pour les 8 100 agents de l’éducation. Pour chacun, deux grades sont constitués, instaurant le même nombre d’échelons et le même bornage indiciaire que les deux premiers grades des infirmières hospitalières. Comme pour ces dernières, un droit d’option est proposé aux agents en catégorie active, notamment aux infirmières pénitentiaires. Les soignantes ont jusqu’au 1er décembre pour se décider entre le passage en catégorie A, signifiant la perte de la catégorie active, ou le maintien en catégorie B.

« Petit A »

Cinq projets de décrets concernant les 8 500 infirmiers territoriaux sont actuellement soumis à concertation(1). Un seul cadre, constitué de deux grades avec le même bornage indiciaire et les mêmes échelons que la FPE et la FPH, serait instauré. Présentés mi-avril au conseil supérieur de la fonction publique, les textes ont tous fait l’objet d’un avis défavorable. En cause : un classement proposé aux infirmiers territoriaux qui ne correspond « ni à leur niveau de diplôme, ni à leur niveau de responsabilité », et qui est loin d’atteindre celui des attachés territoriaux, relève le conseil. Ces derniers, à niveau d’études égal, ont un indice terminal à 966, quand celui des infirmiers culminerait à 730.

Concrètement, un infirmier en fin de carrière toucherait 2 800 euros brut (hors primes…), contre plus de 3 600 pour un attaché.

« C’est un petit A », tranche Claude Michel, de la CGT service public. Le syndicaliste dénonce le « nivellement par le bas » opéré par les textes, qui rapprochent de fait catégorie A et catégorie B. Pointant la situation des puéricultrices, déjà en catégorie A et donc ignorées dans les nouveaux textes, Claude Michel constate un « tassement des spécialités. Les puéricultrices sont rattrapées par les infirmières. » Le syndicat réclame donc une vraie revalorisation par l’instauration d’une grille équivalente à celle des attachés.

1- Les décrets n’étaient pas encore parus au Journal officiel à l’heure où nous écrivions.