ACTUALITÉ
CHRONIQUE
L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré irrecevables plus de la moitié des plaintes
Dans le cas du Mediator, peut-on invoquer un quelconque accident ? Assurément non, puisque la définition même de l’accident est, précisément, qu’il est non seulement involontaire, mais, également, imprévisible. Or, les effets secondaires indésirables graves du Mediator étaient prévisibles. Dès lors qu’on les connaissait de par l’expérience de l’Isoméride
La logique du laboratoire a, dans les faits, été celle-ci : les personnes grosses et très grosses (obèses) sont des personnes à fort risque de diabète, surtout si elles ne pratiquent aucune activité physique et sont âgées. Coupons-leur la faim ; elles maigriront, et le risque de diabète sera évité. Pour leur couper la faim, donnons-leur un coupe-faim, une amphétamine métabolisée, le benfluorex : le Mediator. Ce coupe-faim a été proposé comme traitement contre le diabète. C’est ainsi que l’autorisation de mise sur le marché a été obtenue. Alors, que vient faire l’Oniam dans cette affaire qui relève de la justice pénale, puisqu’il s’agit là d’une véritable infraction ?
1- 86 % selon un article du Parisien, début octobre. Un chiffre contesté par l’Oniam, qui avance 52 %.
2- L’Isoméride, comme le Mediator, ont en commun la norfenfluramine, une amphétamine métabolisée.