EXEMPLE DE PRISE EN CHARGE
DOSSIER
MISE EN ŒUVRE
L’IDE est l’une des personnes référentes dans le parcours de soins du patient. Elle travaille en collaboration avec les équipes soignantes, à l’hôpital et, ensuite, au domicile de ce dernier.
Monsieur D., alerté par des difficultés pour s’alimenter et une perte de poids, consulte son médecin généraliste. Celui-ci, après un examen clinique et un interrogatoire précis, lui prescrit un bilan biologique en vue d’examens complémentaires avec un gastro-entérologue.
Celui-ci effectue une fibroscopie, où il visualise une lésion sur le tiers supérieur de l’œsophage, qu’il biopsie : Monsieur D. est averti d’un possible caractère malin, à confirmer avec le résultat anatomopathologique.
Rdv oncologue
Un nouveau rendez-vous est fixé : le gastro-entérologue confirme le diagnostic de tumeur cancéreuse, puis donne des informations au patient sur la maladie et les traitements proposés, le dirige vers un oncologue, qui reprend avec lui les informations, et confirme le traitement proposé en RCP. Il aborde certains aspects pratiques des traitements : la nécessité de poser une chambre implantable de perfusion (CIP) et l’intérêt d’une sonde de gastrostomie (GPE), dans le but d’améliorer l’état nutritionnel et de pallier les problèmes de dysphagie qui risquent de se majorer au décours de la radiothérapie.
IDE spécialisée
Il propose au patient et à son épouse de rencontrer, dans un deuxième temps, une IDE spécialisée dans le dispositif d’annonce, avec laquelle ils pourront approfondir les questions qu’ils peuvent se poser.
Lors de la consultation d’annonce soignante, monsieur D. se montre très inquiet à l’idée d’une « alimentation artificielle » et au sujet de son avenir : l’IDE lui redéfinit le principe de la stomie gastrique (pose sous AG par endoscopie, en ambulatoire, en même temps que la CIP), et l’organise 48?heures avant son hospitalisation.
Le PPS remis par l’oncologue est réexpliqué (surveillances hématologiques, déroulement des traitements spécifiques de radiothérapie et de chimiothérapie, effets indésirables et moyens de les pallier). Elle remet aussi une plaquette d’information et l’annuaire des contacts où sont présentés les SOS (soutien psychosocial, suivi nutritionniste…).
Confiance
Le premier traitement par chimiothérapie est prévu 48 heures en hospitalisation, et poursuivi au domicile grâce à un infuseur qui sera retiré par l’IDE libérale.
Les deux soignants, avec lesquels un sentiment de confiance s’est développé, restent les référents au long du parcours, en collaboration avec l’équipe du service et du domicile. Le DMP est complété à chaque événement de santé, et suit le patient à toutes les étapes. Chaque phase du processus donne lieu à des informations médicales, des explications pratiques, une écoute active, pour répondre aux questions et cerner les problèmes. Le soutien psychosocial est organisé avec les correspondants libéraux. Le médecin traitant est informé de l’évolution, par courrier, courriel ou téléphone à chaque étape. Ce processus a nécessité de la concertation, de la coordination, de la collaboration et de la communication entre tous ces professionnels, sans pour autant « morceler » le patient.