« Cher docteur, je lis Charlie depuis sa création. Je ne rate jamais Cavanna ni les dessins de Wolinski et Cabu. » Une quasi-octogénaire écrit ainsi à l’urgentiste Patrick Pelloux, pilier du canard satirique, pour lui conter ses mésaventures en chirurgie privée, où « les infirmières ne lui ont parlé que d’argent ». à lire dans ce recueil de chroniques de 2012-2014 (et dans notre n°306). Patrick Pelloux, On ne vit qu’une fois, Cherche-Midi. 18,50 euros.
30 à 50 000 paratonnerres contenant du radium sont encore installés sur des toits en France. Pendant des dizaines d’années, ce dangereux élément fut aussi utilisé dans des crèmes de visage, des suppositoires, du savon, du talc…
C’est ce que montre l’un des articles portant sur la santé publique de ce numéro pas vraiment nucléophile. L’Escroquerie nucléaire, hors-série Charlie Hebdo, 2012. 6 euros.
Le titre est un contre-pied : l’urgentiste et le dessinateur de Charlie signent ici une ode à la retraite, regrettant qu’elle soit devenue « le symbole des inégalités ». Ironique voire cynique, souvent grisant et parfois (pour le moins…) grivois, doux poétique et licencieux politique : dans le meilleur du style Charlie, quoi…
Patrick Pelloux et Charb (illustr.), J’aime pas la retraite, Hoëbeke, 2008. 11 euros.