Les patients atteints de la maladie de Parkinson éprouvent souvent des difficultés dans leurs activités quotidiennes, en raison de déficiences de la motricité, en particulier celles qui sont liées à l’équilibre. La thérapie médicamenteuse se révèle d’une efficacité limitée.
Les auteurs d’une étude récente ont cherché à déterminer les effets de l’art martial chinois du tai chi sur ces troubles de l’équilibre. Entre 2008 et 2010, 195 participants ont été répartis en trois groupes d’activité : le « tai chi », l’« endurance », ou les « étirements ». Chaque groupe a participé à un cours d’une heure, deux fois par semaine, pendant 24 semaines. Le groupe « tai chi » a pratiqué des exercices basés sur des mouvements symétriques et diagonaux, axés sur l’équilibre et la démarche. Le programme « endurance » comportait l’utilisation de vestes lestées et de poids accrochés aux chevilles pour renforcer les muscles associés à la posture, à l’équilibre et à la démarche. Le groupe « étirements » a mis l’accent sur le haut du corps et les extrémités inférieures. La posturographie dynamique sur système informatique a été utilisée pour évaluer les mouvements. Les trois groupes de 65 patients avaient, au départ, des niveaux comparables de contrôle de l’amplitude des tremblements et de l’orientation. À six mois, ceux du groupe « tai chi » avaient obtenu des scores significativement meilleurs sur les deux mesures que ceux des patients des deux autres groupes. À six mois, le groupe « tai chi » a également obtenu une amélioration sensiblement plus importante de la longueur de foulée et de la portée des mouvements que les autres groupes. Également, on comptait moins de chutes dans le groupe « tai chi » (62) que dans ceux de l’« endurance » (133) et des « étirements » (186).