LA RECHERCHE PARAMÉDICALE : UNE DÉMARCHE À PARTAGER

Conjuguer la recherche paramédicale à la première personne du pluriel, en unis­sant les forces de trois CHU. Telle est l’innovante ambition de Valérie Berger, Pascale Beloni et Nadia Peoc’h, cadres supérieures de santé, qui sont en poste, respectivement, à Bordeaux, Limoges et Toulouse. Toutes trois s’étaient rencontrées à Paris, dans un groupe de promoteurs de la recherche en CHU initié par Philippe Delmas, docteur en sciences infirmières. Il y a trois ans, les trois praticiennes ont repris ce travail dans le grand Sud-Ouest, comme l’a décrit Valérie Berger lors du Salon infirmier, le 26 octobre. Dans leurs établissements, Pascale Beloni et Nadia Peoc’h sont détachées depuis des années pour se consacrer à la recherche. Valérie Berger, elle, a ce même statut depuis quelques semaines. À ce soutien manifeste de leurs directions des soins s’ajoute un autre facteur vertueux : le « maillage ». « On ne peut pas faire de la recherche seule, souligne Valérie Berger. La première démarche, pour chacune, a été d’aller voir sa direction de la recherche clinique. » L’université peut aussi être sollicitée, et dans d’autres disciplines que le soin.

Journée dédiée

Il n’est pas non plus interdit de prendre contact avec d’autres hôpitaux. En l’occurence, la collaboration entre les trois CHU s’étoffe « de plus en plus ». Chaque année, se tient une journée de recherche paramédicale du grand Sud-Ouest alternativement dans chacune des villes concernées. Parmi les autres possibilités : la facilitation de recherches sur plusieurs sites, l’aide au montage de dossiers et la meilleure diffusion possible de toute information opportune. La formation compte : ainsi, deux diplômes universitaires, en sciences infirmières et recherche paramédicale, volontairement « complémentaires », seront lancés à Bordeaux et à Limoges dès janvier 2013(1). Un échange de formateurs a été évoqué entre ces deux DU.