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DU CÔTÉ DES… COLLOQUES
Développer la recherche infirmière contribue à entretenir la satisfaction au travail et à améliorer la dynamique collective, selon Pascale Beloni, qui intervenait sur le sujet au Salon infirmier, le 24 octobre. « Certains jeunes professionnels sont moins attirés par la diversité des aspects techniques des prises en charge hospitalières. Ils sont plus sensibilisés et mieux formés à la recherche, grâce aux enseignements spécifiques de la formation initiale. Ils sont aussi plus attentifs au climat relationnel dans le travail et à l’épanouissement professionnel », constate la cadre supérieure de santé, responsable d’une mission transversale de recherche paramédicale depuis 2008 au CHU de Limoges.
Depuis la mise en œuvre des programmes hospitaliers de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP), en 2009, trois de ces projets ont été financés par le ministère. Outre l’intérêt scientifique des résultats attendus, un impact bénéfique sur la dynamique collective a été rapidement constaté. La recherche contribue évidemment à l’amélioration de la pratique infirmière, mais elle renforce aussi l’identité professionnelle, en favorisant l’autonomie et l’initiative. Elle permet également de développer la collaboration professionnelle en améliorant la relation de confiance entre pairs, l’entraide dans l’équipe médico-soignante, et la reconnaissance du leadership infirmier.
Engager une dynamique de recherche, c’est donc consolider les liens entre les membres d’une équipe, entre plusieurs équipes ou même entre plusieurs établissements. À ce titre, « c’est un levier intéressant pour fidéliser le personnel », affirme Pascale Beloni.