UNION EUROPÉENNE
ACTUALITÉ
Les conditions d’accès aux formations en soins infirmiers dans l’UE sont en cours de révision.Les associations d’enseignants et d’étudiants redoutent une formation à deux niveaux.
Initiée par le processus de Bologne, en 1999, et la création du cursus licence-master-doctorat, l’harmonisation des formations en soins infirmiers est à nouveau débattue par les instances de l’Union européenne (UE). Reconnaissant l’évolution de la profession au cours des trente dernières années et le nombre croissant de responsabilités des soignantes, la Commission a proposé, dans le cadre de la révision de la directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, de relever le nombre d’années d’enseignement général suivies par les candidates à l’admission – de dix à douze, l’équivalent du baccalauréat français.
Une disposition que la commission Envi
Surtout, insiste la parlementaire allemande, il se heurterait aux différences entre les systèmes scolaires européens. En Allemagne, le niveau seconde suffit pour accéder à une formation d’infirmière technicienne, comparable à celle des aides-soignantes françaises. La grande majorité des députés de la commission Envi, dont les Français, s’est rangée à l’avis des Allemands et a voté un amendement ramenant à dix le nombre d’années d’enseignement général. Les états membres restent libres de relever ce seuil.
Pour les associations européennes d’enseignants et d’étudiants en soins infirmiers, entériner un système de formation à deux niveaux – infirmière technicienne et théoricienne – est un « retour en arrière »
Le Parlement européen, en séance plénière, examinera le texte en mars. Aux infirmières européennes de convaincre les députés d’ici là.
1- Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (Envi).
2- Communiqué conjoint du Comité d’entente infirmières et cadres (Cefiec) et de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). Nouvelles parutions