SANTÉ AU TRAVAIL
ACTUALITÉ
La Cour des comptes rapporte que les services de santé au travail inter-entreprises ne parviennent pas à assurer leurs missions de suivi des salariés.
Alors que la réforme de la santé au travail initiée par la loi du 20 juillet 2011 se met petit à petit en place dans les entreprises, la Cour des comptes vient de rendre un rapport pointant les défaillances des services de santé au travail interentreprises (SSTI). Chargés du suivi de 90 % des salariés du secteur privé non agricole, les SSTI ne parviennent pas à assurer leurs obligations à l’égard des entreprises adhérentes. « Les médecins atteignent rarement l’objectif, fixé il y a plus de trente ans, d’un tiers temps consacré au conseil et à l’action en milieu de travail », note la Cour. Surtout, « aucun des services interentreprises que la Cour a contrôlés n’est en mesure d’assurer l’ensemble des examens médicaux réglementaires qui lui incombent ». Les salariés des petites entreprises en sont « les principales victimes ».
Les visites médicales périodiques
En permettant aux entreprises de déroger à la périodicité des visites médicales, avec la mise en place d’entretiens infirmiers assurant le suivi des salariés, la réforme de la santé au travail devrait régler une partie du problème. Les sages de la rue Cambon recommandent aussi de « relancer les concertations en vue d’une révision de la visite d’embauche, qui pourrait être limitée à des cas spécifiques ».
1– Tous les ans pour les salariés sous surveillance médicale renforcée (femmes enceintes, personnes handicapées, travailleurs exposés aux risques de l’amiante…), et tous les deux ans pour les salariés sous surveillance médicale simple.