ACTUALITÉ
CHRONIQUE
Le millésime 2012 du programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) s’est fait attendre mais il s’agit, paraît-il, d’un bon cru. À l’heure où les infirmiers lauréats fêtent dignement leur accession au panthéon de la recherche « paramédicale », d’autres planchent, inquiets, sur leur dossier de PHRIP 2013, à rendre en mars. Les uns savourent leur victoire, les autres transpirent à grosses gouttes. Heureusement, les « porteurs de projet » sont maintenant mieux accompagnés dans les étapes d’élaboration et de rédaction du dossier. En effet, cela ne s’improvise pas, et des hommes ou des femmes de l’ombre sont là pour leur prodiguer des conseils avisés. Aux premiers dossiers, mal ficelés, ont succédé des documents élaborés dans les règles de l’art, dont le secret de fabrication échappe souvent au « chef de projet principal » ; ce dernier s’en remet, confiant, aux experts.
Prudence… Il se pourrait que certains projets soient encore plus ou moins ouvertement pilotés par des agents très spéciaux, qui savent habilement attirer les budgets de recherche ou considèrent les crédits des PHRIP comme une annexe budgétaire du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). Quelques dossiers avaient déjà été écartés en 2010 en raison d’un maquillage grossier ; désormais, les falsifications seront plus difficiles à repérer. On ne saurait trop conseiller aux infirmiers, quelles que soient leurs fonctions, qui s’investissent – à juste titre – dans la recherche infirmière de préserver leur autonomie vis-à-vis des influences multiples qui s’exercent dans ce domaine. Le développement de la discipline infirmière est à ce prix ; ou nous pourrions conserver encore longtemps le qualificatif « paramédical », qui avait été dénoncé lors du dernier congrès du Sidiief
1– Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone.