TRANSVERSALITÉ : MISSION TRÈS POSSIBLE - L'Infirmière Magazine n° 318 du 01/03/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 318 du 01/03/2013

 

ACTUALITÉ

CHRONIQUE

Recherche « infirmier coordonnateur », « Idec »(1), « coordonnateur de réseau »… Pourquoi recherche-t-on de plus en plus d’infirmiers responsables de missions transversales ? Qui sont ces « gestionnaires de lits », « de cas », apparus dans certains établissements ou en ville ? Ils sont sûrement une réponse au délitement des fonctions de lien dans notre société. Une conséquence de la suppression de nombreux postes qui maillaient le parcours du patient : postes d’infirmière, bien sûr, mais aussi d’aide-soignante, d’assistante sociale, de médecin. Toute la chaîne du soin s’est dégradée en zone rurale, hyper­trophiée dans les grandes villes. Les infirmières ont naturellement récupéré cette fonction du « prendre soin », qui définit ce métier. Par leur ­formation généraliste et leur implication constante auprès des patients, elles sont devenues les interlocutrices expertes pour démêler l’imbroglio du suivi des malades. Collaboratrices naturelles de tous les auxiliaires médicaux, elles sont légitimes auprès des patients pour les guider dans une aventure enfin compréhensible. Demain porteuses de pratiques avancées, toujours plus compétentes en soins généraux et en psychiatrie, garantes de la continuité des soins à l’hôpital ou en ville, elles devront valoriser au maximum cette fonction transversale. L’enjeu de cette valorisation sera de professionnaliser ce métier de coordination. Les missions transversales devront faire l’objet de recherches permettant d’en évaluer le bénéfice pour la prise en charge comme sur l’aspect médico-économique. Enfin, une valorisation salariale devra accompagner cette expertise, qui consacre les infirmières comme pierre angulaire du système de santé français.

*1 – Pour « infirmier diplômé d’État coordonnateur ».