PÈLERINAGE
ACTUALITÉ
Chaque année, Valérie Perrier, puéricultrice, accompagne des personnes malades ou handicapées aux Sanctuaires de Lourdes.
Le retour des beaux jours marque la reprise des pèlerinages collectifs organisés à Lourdes (Hautes-Pyrénées). D’avril à octobre, la SNCF affrète près de 280 trains spéciaux. À bord de l’un d’eux montera, le 27 avril en gare d’Austerlitz, Valérie Perrier, pour huit heures de voyage. Cette infirmière-puéricultrice, qui est directrice d’une crèche à Paris, participe depuis 1985 au pèlerinage annuel de l’Association des brancardiers et infirmières de l’Ile-de-France (Abiif)
Ces IDE exercent généralement en soins aigus (bloc opératoire, réanimation), en cancérologie, à domicile, en intérim… Les soins sont comparables à ce qui se fait à domicile, « dans des normes sanitaires très strictes » et avec beaucoup de matériel et de médicaments. Durant quatre nuits, l’hébergement est prévu dans des chambres d’une à huit personnes, avec prises d’oxygène et blocs de douche. « Cela n’a pas toujours été le cas, témoigne Valérie Perrier. Quand j’ai commencé, nous dormions dans de grandes salles communes, avec 40 malades, et seulement quatre lavabos à chaque bout. »
Le « recrutement » du personnel paramédical commence dès novembre. « Nous avons du mal à le fidéliser », regrette Valérie Perrier, responsable des infirmières à l’Abiif. Pourtant, le pèlerinage « auprès de personnes démunies financièrement et dans leur corps » apporte « un enrichissement, un recul sur son quotidien et son métier ». Autre atout : l’esprit convivial au cours des soirées… Le tout dans « une démarche de service et spirituelle ». En outre, assure-t-elle, il ne faut « pas forcément » être catholique ni pratiquante pour être infirmière dans le cadre du pèlerinage. « On ne demande pas de certificat de baptême
Et les patients, pourquoi se rendent-ils à Lourdes ? Dans l’espoir d’une guérison pour certains. L’Église n’a reconnu que 68 miracles sur quelque 7 000 « guérisons inexpliquées ». Surtout, les pèlerins, notamment les patients en unité de soins de longue durée, « se donnent de la force pour le reste de l’année. Ils reviennent avec beaucoup d’optimisme, ou plus d’acceptation de leur pathologie et de leur handicap. »
1– D’autres pèlerinages sont organisés par des diocèses : Lourdes cancer espérance… Les infirmières peuvent être bénévoles au sein du poste de secours des Sanctuaires (bit.ly/Z5ZhMX).
2– Malades et accompagnateurs paient tout ou partie des 260 euros de frais.
3– Lors de l’inscription sur www.abiif.com, il est tout de même demandé le nom de sa paroisse.