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ACTUALITÉ
Une étude menée dans les hôpitaux de Genève a montré qu’un équivalent temps plein infirmier consacre 50 minutes par jour à l’informatique.
Depuis une vingtaine d’années, l’informatique se développe dans les hôpitaux. À tel point que certaines soignantes se plaignent de passer « tout leur temps » devant un écran, « au détriment des soins directs aux patients ». Afin de mesurer le temps qu’infirmières, sages-femmes et aides-soignantes consacrent aux tâches informatiques, une étude a été menée entre 2009 et 2010 dans quinze unités de soins des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Les mesures ont été effectuées un jour où la charge de travail était représentative. Verdict : dans chaque service, 1,09 équivalent temps plein (environ 7 h 40 par jour) a été mobilisé, en moyenne, entre 6 heures et 23 heures. Ce sont les infirmières qui paient le plus lourd tribut à l’informatique : leur travail de saisie, consultation et édition représente 60 à 90 % du temps passé par les soignantes devant l’écran. Les aides-soignantes arrivent en deuxième position, leur contribution informatique représentant jusqu’à 30 % du temps total mesuré en gériatrie.
En moyenne, chaque équivalent temps plein infirmier
Le temps passé à compléter le dossier informatique du patient est « sous-évalué » par le logiciel estimant la charge de travail dans les soins infirmiers
1– Hors étudiants et infirmières responsables d’unité de soins.
2– La méthode PRN (projet de recherche en nursing) mesure la « charge en soins », soit l’adéquation entre la demande en soins et l’offre en personnel.