ENQUÊTE AU TRAVAIL
ACTUALITÉ
DU CÔTÉ DES… COLLOQUES
Le programme de surveillance des maladies à caractère professionnel de l’InVS met en évidence quelques données épidémiologiques sur les pathologies mentales. En 2011, sur 6,7 % de femmes et 5,7 % d’hommes notifiant une maladie à caractère professionnel, près d’un tiers subissaient une souffrance psychique. « C’est la deuxième pathologie, après les troubles musculo-squelettiques », précise Ellen Imbernon, épidémiologiste au département santé-travail de l’InVS. En tête : la dépression, qui concerne près de 65 % des cas, suivie des troubles anxieux et des troubles du sommeil. Les principaux facteurs cités par les médecins sont les problèmes d’organisation (notamment la charge de travail, 13,2 %) et les rapports avec la hiérarchie (12 %). Deux fois plus de femmes (2,6 %) que d’hommes (1,3 %) sont concernées et le risque augmente avec l’âge et le gradient social. « Notre expérimentation comporte des limites, modère Ellen Imbernon. Réalisée auprès de médecins du travail, elle a exclu les salariés en arrêt maladie, et les caractéristiques des troubles signalés ne sont pas toujours standardisées. »