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FORMATION ANGLAIS
Les infirmières ont un rôle crucial à jouer dans l’élaboration et la promotion des bonnes pratiques de couchage, qui ont contribué à la diminution des facteurs de risque du syndrome de mort subite du nourrisson (MSN).
Raisonnements scientifiques à l’appui, elles doivent pouvoir démonter les arguments dénigrant le couchage de l’enfant sur le dos. Par exemple, expliquer que « lorsqu’un bébé dort sur le dos, la trachée se trouve au-dessus de l’œsophage. Toute régurgitation ou reflux éventuel depuis l’œsophage doit affronter la gravité pour être aspiré dans la trachée. Inversement, quand un bébé est couché sur le ventre, toute régurgitation ou reflux sera accumulé à l’ouverture de la trachée, augmentant la probabilité pour le bébé d’aspirer » et, ainsi, de s’étouffer.
Cet enseignement doit être culturellement approprié, adapté en fonction des besoins de l’interlocuteur, et communiqué grâce à des supports visuels, ou de manière orale ou écrite. Les infirmières doivent se renseigner sur les idées préconçues des parents et de leur entourage au sujet du sommeil des nourrissons : partage du lit, position de couchage, température de la chambre, position de l’enfant, aménagement du lit pour bébé (couvertures, tours de lit…). Il faut convaincre les parents d’insister auprès de tous les intervenants auprès de l’enfant pour qu’ils suivent les mêmes procédures.
Après une intervention de trois mois dans une unité néonatale de soins intensifs, le positionnement des bébés en décubitus dorsal par les parents est passé de 39 % à 83 % ; le couchage des nourrissons sur une surface ferme est passé de 5 % à 96 %, et la suppression des objets mous s’est améliorée, passant de 45 % à 75 %. Les infirmières peuvent également jouer un rôle éducatif auprès des acteurs de la petite enfance, surtout lorsque les enfants entrent en crèche vers l’âge de 2 à 3 mois, une période critique de leur développement.