L'infirmière Magazine n° 329 du 15/09/2013

 

SANTÉ PUBLIQUE

Actualité

Les autorités sanitaires constatent une forte recrudescence des cas d’oreillons en 2013, touchant particulièrement les 18-25 ans.

Le Haut Conseil en santé publique (HCSP) a tiré la sonnette d’alarme en août : durant les sept premiers mois de l’année 2013, 13 310 cas d’oreillons ont été déclarés, contre 3 730 au total en 2012. Des cas touchant particulièrement des jeunes âgés de 18 à 25 ans, regroupés au sein de collectivités telles que des grandes écoles, des foyers, des universités, des clubs de sport… Les régions Rhône-Alpes, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, ainsi que l’Ile-de-France figurent parmi les plus atteintes.

On ignore encore la cause exacte de cette recrudescence, mais il semblerait qu’elle soit en partie liée à une couverture vaccinale insuffisante. L’Institut de veille sanitaire évaluait à un tiers la proportion d’adolescents de 15 ans n’ayant pas reçu la seconde injection du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole), qui se fait normalement entre 16 mois et 2 ans. Toutes les personnes nées après 1980 doivent avoir reçu deux doses de vaccin ROR dans l’enfance. Si ce n’est pas le cas, un rattrapage est fortement conseillé, surtout chez les jeunes s’apprêtant à rejoindre une université ou une collectivité.

Perte d’efficacité

Pourtant, 73 % des personnes touchées avaient été correctement vaccinées dans l’enfance. Les professionnels estiment, désormais, que l’efficacité du vaccin ROR ne se maintient pas complètement à l’âge adulte. Pour l’instant, le HCSP recommande uniquement une troisième injection du vaccin ROR aux jeunes adultes en cas d’épisode de cas groupés dans leur environnement. Car, même si la vaccination ne protège pas à 100 %, elle permet de réduire très significativement l’apparition des deux complications graves des oreillons : la méningite et l’orchite.