EN TENUE DE COMBAT

Après les accouchements simulés devant le ministère, une chanson écrite et interprétée par Catherine Ringer, la mise en ligne d’une pétition, ils nous fallait quelque chose de fort pour faire parler de notre combat », explique Zina Hebbache, sage-femme à la maternité des Lilas (93). Avec dix collègues, cette dernière a posé nue dans les locaux de la maternité, pour un calendrier qui sera mis en vente. L’action a largement été relayée par la presse. « Toute l’équipe a participé en donnant des idées de pose ; c’est notre kiné, Roland Leclerc, qui a pris les photos. Les médecins soutiennent l’initiative. »

Délocalisation

Depuis 2011, la survie de cette maternité, pionnière dans l’application de la psycho-prophilaxie obstétricale, puis des principes de la naissance sans violence, est en jeu. Son projet de reconstruction, dans les cartons depuis plus de sept ans, a, en effet, été stoppé par l’ARS en 2011. Faisant volte-face l’année suivante, l’agence autorisait à nouveau les travaux en participant à leur financement. Mais, les banques refusent à présent l’emprunt, pour cause de déficit chronique.

Dernière proposition en date de la part de l’ARS : installer la maternité des Lilas dans les locaux désaffectés du service d’obstétrique du CHI de Montreuil. « Une fermeture déguisée », déplore Zina Hebbache. Pour le comité de soutien, il est impossible de préserver l’autonomie et l’identité de la maternité et de son projet médical à Montreuil.