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FORMATION ANGLAIS
Les personnes âgées ont une sexualité. Et pourtant, leur santé et leurs envies au quotidien peuvent être entravées par l’attitude du personnel soignant des maisons de retraite. Les seniors rencontrent bien des obstacles à l’expression de leur sexualité : leurs handicaps ; les effets indésirables des médicaments prescrits ; une déficience cognitive et un manque d’intimité dans une structure où on les encourage à laisser leur porte ouverte et à nouer des liens dans les espaces communs. Les politiques en place ne donnent pas souvent aux soignants les moyens de gérer les situations où s’affiche une relation amoureuse ou sexuelle. D’ailleurs, une étude montre que le personnel soignant tolère une relation « amoureuse » plus facilement qu’une relation jugée « érotique ».
En l’absence de directives, les soignants se tournent souvent vers la famille du patient, qui décide alors si la relation peut continuer ou non. Même si un patient vit en Ephad en raison d’une détérioration physique plutôt que cognitive, les souhaits de la famille peuvent primer sur les siens.
La question n’est pas facile à traiter dans le contexte d’une maison de retraite, particulièrement face à des cas de démence. Les personnes atteintes peuvent être désinhibées et se comporter de manière inappropriée, ce qui risque d’entraîner des agressions et des blessures physiques.
Quelques pistes : interroger sa propre attitude face à la sexualité des personnes âgées ; améliorer l’éducation ; établir des directives concernant les droits des résidents et de leurs familles, ainsi que les responsabilités de la maison de retraite.