EN FORMATION CONTINUE… OU INITIALE
MÉTHODE
FORMATION CONTINUE
L’ESSENTIEL
Initiale comme continue, toute formation infirmière poursuit le même objectif : la qualité des soins. Mais les façons de recourir aux outils d’apprentissage peuvent différer.
Une professionnelle déjà diplômée peut se connecter à de multiples reprises et pour de brèves séquences à un dispositif d’e-learning accessible plusieurs mois, tandis qu’un étudiant en soins infirmiers utilise ce même outil de façon plus programmée, plus encadrée et moins hachée, par exemple en une seule fois. « Des étudiants craignent d’être noyés dans les informations, observe Claire Fournier-Prud’homme, cadre de santé pédagogique à l’Ifsi de Tours. Les données doivent donc être mises à leur disposition au moment où elles leur sont utiles dans le processus d’apprentissage. » L’instrument de formation peut aussi être ajusté en fonction du public. Claire Fournier-Prud’homme a ainsi participé à l’adaptation pour les Ifsi du module EF02, élaboré par l’Institut national de la transfusion sanguine et consacré à l’acte transfusionnel et ses contrôles. Pour les étudiants ont été introduits des objectifs au début des chapitres, « pour qu’ils sachent ce qu’on attend d’eux » sur cette question abordée au quatrième semestre.
Au terme d’une évaluation dans les Ifsi de Tours et de Tenon, à Paris, des préconisations ont été formulées pour améliorer l'outil.
Adapter l’outil
Depuis, l’outil s’est développé. Fin 2012, étaient recensées 2 513 inscriptions en licence éducative dans 13 Ifsi. Mais les différences de contenu, voire d’objectifs, pour un même outil, entre formations initiale et continue, s’avèrent parfois plus marquées. Ainsi, le serious game Florence sur les perfusions s’adresse plutôt aux infirmières déjà en poste, même s’il est également pratiqué dans plusieurs Ifsi, indique le directeur associé de la société Audace, Jérôme Poulain. En effet, ce jeu ne vise pas à apprendre à faire une perfusion, ni à apporter un apprentissage initial, mais s’attaque aux causes réelles d’incident, en premier lieu les erreurs de protocole. « Nous devons trouver un juste milieu entre le volume de connaissances à transmettre et la jouabilité », justifie Jérôme Poulain. Sous peine de tuer le plaisir, ressort du jeu vidéo.