Dans le cadre d’une expérimentation nationale, les entretiens préalables seront menés par des soignantes.
Le Haut Conseil des professions paramédicales (HCCP) a donné son feu vert au projet de décret
Si le HCCP a été sollicité, c’est parce que l’article 15 de ce texte prévoit que des IDE, mais également des internes en médecine, réalisent les entretiens préalables au don de sang, dans le cadre d’une expérimentation nationale.
Pour l’heure, seuls les médecins peuvent mener ces entretiens, qui visent à s’assurer que le candidat ne présente pas de contre-indication au don. Une procédure essentielle pour la sécurité transfusionnelle et la santé des donneurs.
La précédente expérience, menée en 2007 dans trois régions par des binômes médecins-infirmières, avait été plutôt concluante, mais « la faiblesse des effectifs concernés ne permet pas de tirer des enseignements définitifs », selon la Direction générale de la santé. Ce qui explique cette expérimentation de deux ans. Cette fois-ci, les IDE mèneront seules les entretiens, tout en restant « sous la responsabilité d’un médecin », amené à intervenir dans certains cas particuliers. Les entretiens concernant un premier don resteront assurés par ces derniers. La publication du décret devrait intervenir rapidement.
Entre trois et cinq infirmières par site participant seront recrutées par l’Établissement français du sang (EFS). Elles devront disposer d’une expérience de trois ans dans la collecte de sang, et suivront une formation de six semaines. Au bout de dix-huit mois, l’EFS remettra un rapport d’évaluation aux autorités. L’idée est de pallier la démographie défaillante des médecins de collecte et d’inscrire une nouvelle étape dans les coopérations entre professionnels.
1– Projet de décret relatif au sang humain.