Les conseils départementauxfont peau neuve.
En 2008, les premières élections de l’ordre national des infirmiers avaient mobilisé 68 000 IDE, soit un taux de participation, décevant, de 13,73 %, alimentant les attaques de ses opposants. Avec le renouvellement des 100 conseils départementaux, du 18 mars au 3 avril, l’instance espère tirer un trait sur ses débuts difficiles. « La configuration actuelle est totalement différente, souligne Karim Mameri, secrétaire général de l’Oni et président du conseil départemental de Seine-Maritime. En 2008, le corps électoral était constitué des IDE enregistrées au répertoire Adeli, qui n’est pas à jour. Aujourd’hui, il est composé des 145 000 inscrits au tableau, qui savent pourquoi il y a un ordre. » La dotation en élus de chaque département varie de 13 à 21 titulaires (autant de suppléants), selon le nombre d’inscrits, se répartissant en trois collèges – public, privé et libéral. Avec « un peu moins de 1 000 candidatures », l’Ordre ne fera pas le plein. « Certains départements sont moins fournis que d’autres, notamment les petits comme la Lozère et le territoire de Belfort », admet Karim Mameri, précisant que seules les soignantes inscrites depuis trois ans ont pu candidater.
Le rôle du conseiller départemental, élu de terrain, est essentiel, insiste-t-il. En cas de conflit avec un patient ou un soignant, il met en place une médiation. Il est aussi le représentant de la profession auprès de la préfecture, de l’ARS ou des collectivités territoriales. « Il a un rôle de conseil sur la déontologie pour les salariées qui ne veulent pas solliciter leur hiérarchie, ou pour les Idel, sur l’installation ou les contrats », relève-t-il. Nul doute que les résultats des élections seront analysés par les opposants syndicaux comme par le ministère, alors qu’un projet de loi rendant l’adhésion facultative devrait être déposé avant l’été.