L'infirmière Magazine n° 341 du 15/03/2014

 

FORMATION ANGLAIS

GWYNETH CAIRNS  

Florence Nightingale disait que « les bruits superflus représentent la plus cruelle absence de soins qui puisse être infligée aussi bien à un malade qu’à une personne en bonne santé ». La recherche indique qu'il s'agit là d'un obstacle important à la guérison physiologique et émotionnelle d'un patient lors de son séjour à l’hôpital. Au Beth Israel Deaconness Medical Center, à Boston, un comité de pilotage a nommé une infirmière responsable pour diriger le projet « Nuit calme » et a sollicité l’avis du personnel soignant.

L’équipe a identifié dix stratégies de réduction du bruit nocturne dans une unité pilote de 44 lits. Il s'agissait notamment d’installer un indicateur de bruit qui renvoyait des signaux d’alerte (jaune ou rouge) quand le niveau d’intensité sonore était trop fort ; d’employer des lampes de poche pour contrôler les signes vitaux ; de rembourrer le tube pneumatique de mousse plus épaisse, et de proposer des écouteurs aux patients regardant la télévision pendant la nuit. Les Nuits calmes s’étendaient de 21 heures à 6 heures, plage horaire pendant laquelle les lumières étaient tamisées ; les bipeurs, activés en mode vibreur ; les conversations, déconseillées dans les couloirs et recommandées dans les salles du personnel. Les infirmières ont commencé à informer les patients et leurs familles, en présentant le concept dès l'admission, et en fournissant des bouchons d'oreilles et un marque-page « Nuit calme » comme rappel. Le chauf­fage et la climatisation ont été vérifiés et réparés. Les équipements de soins, tels les pompes IV et les moniteurs de saturation en oxygène, ont été évalués et adaptés quand cela était possible.

À la fin du test, 60 % des patients de l'unité pilote ont déclaré que l’environnement de leur chambre était « toujours calme » ; ils étaient 45 % avant son démarrage.

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