L'infirmière Magazine n° 342 du 01/04/2014

 

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AVELINE MARQUES  

Les cliniques vont reprendre l’accueil des stagiaires, et le gouvernement va mettre en place un groupe de travail sur les revendications étudiantes.

La mobilisation a payé. Le 12 mars, une semaine après un mouvement national ayant rassemblé près de 15 000 étudiants, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a mis fin au boycott des stagiaires infirmiers dans ses établissements. Lancé le 1er mars pour protester contre la baisse des tarifs privés en 2014, le mouvement a été suivi par 820 cliniques. À l’issue de plusieurs réunions avec le ministère de la Santé, la FHP a estimé disposer « d’éléments suffisants » justifiant la reprise de l’accueil des étudiants. Les parties se sont mises d’accord sur plusieurs thématiques de travail, portant notamment sur l’éligibilité des établissements privés à statut commercial aux aides financières et sur une simplification normative. Les 7 000 à 8 000 étudiants affectés par le boycott poursuivront leur stage au sein des établissements publics et privés dans lesquels ils ont été replacés, et 9 000 autres stagiaires vont être prochainement accueillis dans les cliniques.

« Monnaie d’échange »

Une « victoire » saluée par la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), qui regrette néanmoins que ces derniers aient été utilisés comme « monnaie d’échange ». Le mouvement de protestation aura permis aux étudiants de faire entendre leurs revendications sur la qualité de l’encadrement en stage et sur leurs conditions de vie. Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont annoncé la mise en place d’un groupe de travail qui évoquera, notamment, la professionnalisation des tuteurs de stage, la diversité des terrains d’accueil et la prise en compte des missions d’encadrement des professionnels.