Le baromètre annuel des droits des malades, publié par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), montre que leur notoriété est en croissance malgré des points noirs.
Si le sentiment d’information des usagers progresse, en pratique, les difficultés demeurent : 30 % des sondés
Les droits liés à la fin de vie restent, eux aussi, méconnus. 17 % des patients sondés n’ont pas connaissance de leur droit à refuser ou interrompre un traitement et 20 % ne connaissent pas les directives anticipées.
Le baromètre souligne la place prépondérante du corps médical en matière de prescription, tandis que la confiance dans l’information délivrée sur Internet reste faible, notamment pour les personnes les plus concernées par la maladie. Si l’on observe un recul de 7 points sur les déclarations de refus d’assurance pour raison de santé entre 2013 et 2014, 13 % des sondés, et 24 % des malades en affection de longue durée (ALD), s’en plaignent encore. Et les refus de soins et propositions de « dessous de table » sont plus présents chez ces derniers : respectivement 9 et 8 % en font état, contre 4 % et 5 % chez l’ensemble des sondés. Des pratiques « hors les clous », comme les nomme Marc Morel, qui posent question, d’autant qu’elles ont doublé par rapport à 2008.
1- L’étude a été menée les 14 et 15 mars auprès de 1 006 personnes représentatives de la population des 15 ans et plus.