LES INTERIMAIRES MIEUX LOTIES

Pour jauger des salaires d’une profession, rien de mieux que de se pencher sur les fiches de paie des intérimaires. Ces derniers travaillant sur des missions courtes, les fluctuations du marché influent davantage sur leur rémunération. Le leader du travail temporaire dans le secteur de la santé a analysé plus de 550 000 bulletins de salaire dans 12 métiers, du docteur en pharmacie à l’ASH, en passant par l’IDE, l’Iade et l’Ibode. Loin des 4,1 % de hausse des préparateurs en pharmacie, les IDE ont vu leurs revenus progresser plus vite que l’inflation en 2013 : avec une croissance de 1,4 %, leur pouvoir d’achat a progressé de 0,5 point par rapport à 2012. Les Ibode (+ 0,7 % de rémunération) et les Iade (+ 0,4 %) perdent, respectivement, 0,2 et 0,5 point.

Tensions

Les infirmières ont été désavantagées par les contraintes budgétaires des établissements de santé et par la sortie de deux promotions en 2012. Les Ibode ont subi la concurrence « des infirmiers espagnols et portugais, désormais formés aux compétences du bloc », d’après Appel Médical.

Côté salaire, les IDE employées par la société d’interim ont gagné, en moyenne, 2 185 euros brut par mois (1), ce qui les situe en dessous du 7^e échelon de la FPH (2). Avec 3 131 euros brut par mois, les Ibode se trouvent environ 300 euros au-dessus du grade le plus élevé. Les Iade sont encore mieux loties : avec 3 821 euros brut par mois, elles gagnent près de 1 000 euros de plus que la plus ancienne des Iade à l’hôpital public. Des disparités dues à des tensions pénuriques extrêmement fortes sur les métiers du bloc, notamment en Île-de-France.