LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ
JURIDIQUE
La loi n° 2007-1545 du 30 octobre 2007 a institué un contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), autorité indépendante nommée par décret du président de la République, pour une durée de six ans, non renouvelable.
Sa fonction est de contrôler les conditions de prise en charge des personnes privées de liberté. Son champ de compétence, dans le domaine de la santé, s’étend notamment aux établissements ou unités de santé recevant des personnes hospitalisées sans leur consentement et aux unités pour malades difficiles (UMD). Le contrôleur général veille au respect des droits fondamentaux des personnes. Dans ce cadre, il s’attache, en particulier, aux conditions d’hospitalisation et aux conditions de travail des personnels et des différents intervenants. Pour mener à bien sa mission, il est assisté de contrôleurs exerçant à temps plein (magistrats, praticiens hospitaliers en détachement) et d’intervenants extérieurs, parmi lesquels on peut compter, entre autres, une infirmière.
Le contrôleur choisit librement les établissements qu’il souhaite visiter. De plus, toute personne physique ou morale s’étant donné pour objet le respect des droits fondamentaux, peut porter à sa connaissance des situations susceptibles de relever de sa compétence. Il peut organiser ses visites de façon inopinée ou programmée, s’entretenir avec toute personne dont le concours lui paraît nécessaire, obtenir toute pièce utile à l’exercice de son mandat, sauf si leur divulgation est susceptible de porter atteinte au secret médical. L’article 8 de la loi du 30 octobre 2007
Cette proposition de loi, dont le texte a été adopté à l’unanimité par le Sénat en première lecture, est en cours d’étude à l’Assemblée nationale. Son contenu est donc encore susceptible d’évoluer.
Le contrôleur général adresse au (x) ministre (s) concerné (s) un compte-rendu de visite puis des recommandations
1- Loi n° 2007-1545 du 30 octobre 2007, sur Legifrance, http://petitlien.fr/782p
2- Voir le site du CGLPL : www.cglpl.fr
→ En 2013, le contrôleur a formulé, pour les instituts de santé, un certain nombre d’avis : renforcer les moyens humains, notamment dans les centres médico-psychologiques (CMP), pour que leurs intervenants puissent assurer un suivi régulier des patients en amont et/ou en aval d’une hospitalisation ; instaurer des protocoles et assurer la traçabilité des mises sous contention et à l’isolement ; améliorer les dispositifs permettant l’accès à leurs droits des patients sous contrainte.
→Le contrôleur général demande ainsi la mise en place d’un document type, en termes simples, sur les différents modes d’hospitalisation sous contrainte et les voies de recours offerts aux patients.
→Le CGLPL préconise aussi de revoir le dispositif de désignation de la personne de confiance et son champ d’action – son rôle, par exemple, dans la procédure de comparution du malade devant le juge des libertés et de la détention (JLD).