DÉJOUER « LES PIÈGES » DU QUOTIDIEN

Réaffirmé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des mala­des, le secret professionnel est parfois difficile à respecter. « Il y a des pièges partout », constate Laurence Grelet, directrice des soins du Chic.

En 2010 et 2011, deux cas de rupture du secret amènent la direction de l’établissement à plancher sur une campagne de communication en direction des soignants. Ces « fuites entre équipes » ont, en effet, révélé une certaine « méconnaissance » du secret médical. « Les professionnels pensaient qu’il suffisait que les informations restent dans l’enceinte de l’hôpital. Or, la loi de 2002 stipule que les données du patient ne peuvent être partagées, après accord, qu’avec les membres de l’équipe qui le prennent en charge », explique Laurence Grelet.

Un groupe de travail réunissant la directrice des soins, des membres de la commission des soins, la DRH, la directrice de l’Ifsi et les partenaires sociaux a abouti à la conception d’une affiche (voir photo ci-contre) représentant trois « scènes de la vie quotidienne d’un hôpital » pouvant mettre à mal le secret professionnel : on y voit des soignants évoquer l’état de santé d’un patient ou d’une collègue au téléphone dans l’ascenseur, au self et à l’accueil d’une unité. En marge de cette campagne d’affichage déployée en février dernier, l’ensemble du personnel a été invité à signer un document d’engagement rappelant la loi et les sanctions en cas de manquement. Plusieurs centaines de signatures ont été comptabilisées à ce jour.