Une étude médico-économique révèle le surcoût du retard de croissance intra-utérin, première cause de mortalité néonatale.
Le retard de croissance intra-utérin (RCIU) concerne environ 80 000 naissances par an en France… et génère un surcoût de plus de 87 millions d’euros, révèle une étude effectuée en 2013-2014 par la fondation PremUp avec l’Unité de recherche clinique en économie de la santé d’Île-de-France. Ce surcoût, de l’ordre de 1 000 euros par enfant, dû notamment à une durée de séjour hospitalier plus élevée, concerne la grossesse et la première année de vie.
Le RCIU, qui se traduit par un petit poids de naissance et une restriction de la croissance fœtale
Pourtant, cette pathologie est méconnue et mal dépistée. Seul 1 RCIU sur 5 est diagnostiqué avant la naissance… La fondation PremUp entend donc alerter sur un enjeu majeur de santé publique et la nécessité d’investir dans la recherche. Aujourd’hui, « il n’existe pas de marqueur précoce connu d’un RCIU. Cela permettrait de mieux envisager le moment où l’on doit faire naître l’enfant, a expliqué le Professeur Olivier Gaud, chef de service néonatalogie à l’hôpital Robert-Debré (AH-HP), lors d’une conférence de presse. La seule approche thérapeutique existante consiste à extraire prématurément l’enfant de la mère ». Il s’agit aussi de convaincre les pouvoirs publics d’investir dans la prévention. Des études montrent l’impact de facteurs liés aux conditions de vie pouvant influer sur la vie fœtale : sous-nutrition, expositions chimique et environnementale, stress… Tout un programme.
1- Les causes du RCIU sont multiples : dysfonctionnement du placenta, origine infectieuse, causes maternelles (hypertension, pathologies rénales chroniques), facteurs socio-économiques (tabagisme, drogue)…
La fondation (premup.org) intervient sur la prévention du handicap à la naissance. Elle regroupe un pôle de soins et réunit 220 chercheurs.
Elle organise des opérations caritatives comme « La marche des bébés » pour financer, entre autres, la recherche.