Le 5 juin a eu lieu une journée de grève pour les infirmières anesthésistes. À Paris, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté pour réclamer la reconnaissance effective de leur grade de master.
Les étudiants Iade ont manifesté le 5 juin à Paris et un peu partout en France à l’appel du Snia (Syndicat national des infirmiers anesthésistes), de Sud santé-sociaux et de la CGT santé-action social. Soutenus par l’ensemble de la profession, ils ont réclamé la parution au Journal officiel du décret reconnaissant le grade master à leur formation, promis depuis 2010.
Selon le secrétaire général du Snia, Simon Taland, la mobilisation a été « relativement bien suivie ». Plus de 500 personnes ont pris part au cortège parisien. Dans les rangs, des étudiants, des cadres, des formateurs ainsi que des délégations des 28 écoles d’Iade. En région, le syndicat a enregistré des taux de grèvistes pouvant aller jusqu’à 80 %, voire 100 %, en Languedoc-Roussillon, notamment.
Une délégation, reçue au ministère de la Santé, a obtenu que soit fixée la date butoir de la mi-juillet pour la signature des conventions entre les universités et les écoles, pierre d’achoppement de la réforme. Dans le cas contraire, le ministère s’engage à faire publier le décret de reconnaissance du grade pour la rentrée 2014, de manière rétro-active pour la promotion 2012-2014. « Le mouvement n’est pas reconduit mais nous restons vigilants », a commenté Simon Taland.
En 2010, suite au protocole Bachelot et aux manifestations qui ont suivi, les Iade avaient obtenu une prime de 120 euros et la reconnaissance de leur cursus au niveau master. Ils ont adapté les contenus de formation aux exigences universitaires et mis en place la réforme. Reste maintenant aux écoles et aux universités à s’entendre sur la répartition du coût de la réforme.