L'infirmière Magazine n° 350 du 01/09/2014

 

VIOLENCES

ACTUALITÉ

AVELINE MARQUES  

L’assassinat d’une infirmière libérale alsacienne, fin juillet, a ravivé le mal-être des soignants, confrontés à une violence « quasi-quotidienne ».

Vêtues de blanc et portant une fleur blanche, près de 150 personnes ont formé un cortège silencieux dans les rues de Strasbourg le 20 août, un mois jour pour jour après l’assassinat de Mireille Schmitt, une Idel de 63 ans abattue de deux coups de fusil alors qu’elle effectuait des soins dans une résidence sociale. L’assassin présumé n’est autre que l’un de ses patients, qui nourissait pour elle un amour à sens unique. Ce crime passionnel a soulevé une onde de choc au sein de la profession, ébranlée par les nombreux actes de violence dont les Idel ont été victimes cet été à Toulouse, Montpellier, Maubeuge, Menton…

Mais c’est surtout le silence de la ministre qui a révolté les soignants. Les internautes ont manifesté leur colère en lançant le mot-clé « Marisol m’a tuée ». Ordre, syndicats, collectif des « Ni bonnes »… tous ont appelé le gouvernement à réagir face à cette violence « quasi-quotidienne ». En 2012, l’Observa­toire national des violences en milieu de santé a recensé 11 344 atteintes aux biens et aux personnes. Des chiffres qui se rapportent aux seuls établissements de santé.