La CNI et Résilience se veulent rassurants alors que le SNPI estime que les infirmières sont mal informées sur l’épidémie.
Le 15 octobre, l’Ordre national des infirmiers a envoyé à ses 160 000 inscrits les « Recommandations à l’attention des pro?fessionnels de santé exerçant en ambulatoire pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola » de la Direction générale de la santé. « L’Ordre est le seul à disposer d’un fichier d’infirmières salariées et libérales, justifie Didier Borniche, son président. C’est un outil essentiel pour relayer les messages de prévention et réduire les risques de transmission. »
Cette opération a été déclenchée deux jours après l’envoi à la presse d’une alerte du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC), qui considère que les IDE ne sont pas préparées à l’accueil d’un cas suspect – matériel de protection, conduite à tenir devant un cas possible, mesures de désinfection – ni à répondre aux inquiétudes de la population. « Ce cri d’alarme est exagéré, a affirmé Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière, dans Le Figaro. Les directives arrivent dans les établissements, les réunions d’organisation se succèdent. L’infor?mation circule et les procédures sont connues. » Résilience confirme que « les pouvoirs publics ont mis en œuvre les dispositions visant à sécuriser les professionnels de santé et la population en cas d’apparition du virus Ebola sur notre territoire ». Le syndicat a également appelé à la « prudence et à la responsabilité afin de ne pas alarmer inutilement ».