L'infirmière Magazine n° 354 du 01/11/2014

 

EBOLA

ACTUALITÉS

FOCUS

SANDRA MIGNOT  

La CNI et Résilience se veulent rassurants alors que le SNPI estime que les infirmières sont mal informées sur l’épidémie.

Le 15 octobre, l’Ordre national des infirmiers a envoyé à ses 160 000 inscrits les « Recommandations à l’attention des pro?fessionnels de santé exerçant en ambulatoire pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola » de la Direction générale de la santé. « L’Ordre est le seul à disposer d’un fichier d’infirmières salariées et libérales, justifie Didier Borniche, son président. C’est un outil essentiel pour relayer les messages de prévention et réduire les risques de transmission. »

Inquiétudes

Cette opération a été déclenchée deux jours après l’envoi à la presse d’une alerte du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC), qui considère que les IDE ne sont pas préparées à l’accueil d’un cas suspect – matériel de protection, conduite à tenir devant un cas possible, mesures de désinfection – ni à répondre aux inquiétudes de la population. « Ce cri d’alarme est exagéré, a affirmé Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière, dans Le Figaro. Les directives arrivent dans les établissements, les réunions d’organisation se succèdent. L’infor?mation circule et les procédures sont connues. » Résilience confirme que « les pouvoirs publics ont mis en œuvre les dispositions visant à sécuriser les professionnels de santé et la population en cas d’apparition du virus Ebola sur notre territoire ». Le syndicat a également appelé à la « prudence et à la responsabilité afin de ne pas alarmer inutilement ».

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