FORMATION CONTINUE
CAS CLINIQUE
Dr Jean-Pol Depoix-Joseph* Sophie Canevet** Agnès Faure*** Fatima Hariat**** Franck Pilorget***** Thomas Moitrier****** Séverine Houser******* Audrey Rozerot******** Amélie Vanvert********* Delphine Bonnin********** Catherine Drezet***********
Une intervention ne se limite pas à un geste technique. De l’installation à la surveillance postopératoire en passant par l’anesthésie, les infirmières ne doivent jamais relâcher leur vigilance.
Mme X., 72 ans, est hospitalisée dans le service de chirurgie vasculaire pour le traitement d’une sténose serrée de la carotide gauche. Cette sténose évaluée à 75 % est pour l’instant asymptomatique, mais évolutive. Comme antécédents et facteurs de risque, on retient une hypercholestérolémie, une maladie de Hashimoto, un cancer du sein opéré en 1990, une ablation de fibrome utérin, une appendicectomie ainsi qu’un syndrome anxio-dépressif. Le traitement médical comprend du Levothyrox (50 µg/jour) et du Tranxène (15 mg/jour).
Mme X. a été adressée au chirurgien vasculaire par son médecin généraliste après la découverte d’une sténose évolutive de la carotide interne gauche. En 2010, l’échographie-doppler mettait en évidence une plaque d’athérome non sténosante. En 2014, cet examen montrait une sténose évaluée à 75 %. La patiente refuse de prendre la totalité du traitement médical proposé. Elle accepte le Kardegic (antiagrégant plaquettaire) mais refuse le Tahor (statine).
Après sa chirurgie, la patiente se dit mécontente de sa prise en charge et décide de saisir la commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC). Son mécontentement porte sur l’attente au bloc avant l’installation en salle d’opération, le bruit du personnel soignant en salle de surveillance postinterventionnelle (SSPI), l’attente de quatre heures en salle de réveil avant le retour en hospitalisation – bien qu’aucune anesthésie générale n’ait été pratiquée – ainsi que le non-respect de l’intimité en salle d’opération et en SSPI.