L'infirmière Magazine n° 357 du 01/02/2015

 

QUÉBEC

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CHARLIE VANDEKERKHOVE  

Soins de plaie, contraception, traitement des infections sexuellement transmissibles… Un projet de règlement prévoit de confier de nouvelles responsabilités aux infirmières.

Cela va tellement faciliter le trajet du patient ! » Interrogée par le quotidien Le Devoir, Lucie Tremblay, la présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), se réjouit d’un projet de règlement qui prévoit de confier de nouveaux actes aux infirmières. Paru le 7 janvier dans la Gazette officielle, il pourrait entrer en vigueur dès l’automne. Le texte reconnaît tout d’abord l’autonomie des infirmières en matière de soin des plaies. Elles pourront ainsi prescrire des analyses de laboratoire pour déterminer la présence d’une infection, mais aussi les produits, médicaments et pansements nécessaires au traitement de la plaie, sans attendre l’ordonnance du médecin.

Prescriptions et prévention

En matière de contraception, les infirmières seront autorisées à prescrire pilule, stérilet et pilule du lendemain ; aux femmes enceintes, elles pourront délivrer vitamines et traitements contre la nausée. Enfin, elles aideront à améliorer la prévention des infections sexuellement transmissibles en administrant des traitements aux personnes asymptomatiques. Jusqu’ici, elles ne pouvaient que demander des analyses pour les patients symptomatiques. Bémol : seules 8 000 à 10 000 infirmières pourront réaliser ces nouveaux actes. Les « bachelières » (l’équivalent du niveau licence, en France), qui représentent près d’un tiers de la profession, auront la priorité si elles sont rattachées au secteur public. Les autres catégories devront, quant à elles, suivre des formations complémentaires.