Une étude menée grâce à la technologie de la radiofréquence
Un patient sur 20 développe une infection nosocomiale
Sur la période étudiée, 4 629 parcours, concernant 43 soignants et 132 patients, ont été passés au crible : 77,4 % d’entre eux ont été jugés « inacceptables », parce qu’ils ne comportaient aucun lavage des mains (56 %), ou que le geste intervenait après le contact patient (21,4 %). Des différences entre professions ont été observées : le pourcentage de parcours « inacceptables » est plus grand chez les ASH, AS et IDE que chez les médecins. Plus les parcours sont courts (distribution de repas et de médicaments), moins la désinfection est pratiquée. Et plus il y a de soignants dans une chambre, plus ils se désinfectent les mains, révélant un effet d’entraînement. Comment expliquer que des soignants suivis à la trace n’aient pas été plus scrupuleux ? « Il y a un problème de perception des risques. Certains soignants se demandent si ça vaut la peine de se laver les mains », relève Philippe Brouqui. Plusieurs leviers vont être activés pour améliorer l’observance : modification de l’emplacement des SHA, formation ciblée ou encore, mise en place d’alarmes, qui se déclencheront si le soignant ne se lave pas les mains à l’entrée dans la chambre.
1- Étude présentée aux États généraux des infections nosocomiales le 5 février, à Paris.
2- Enquête nationale de prévalence 2012.
3- Étude réalisée de mars 2013 à septembre 2014.