Mi-janvier, la direction de l’établissement a demandé aux salariés de ne pas afficher sur leur blouse de message de soutien à Charlie Hebdo.
Était-ce bien nécessaire ? C’est la question que se pose Frédéric Derycker, secrétaire général de la CGT au CH de Roubaix, face au mail envoyé par la direction aux agents le 15 janvier
Cependant, « la direction aurait pu s’abstenir », estime Frédéric Derycker, car « les gens auraient retiré cette phrase au bout d’un moment ». Il n’a pas observé de mouvement massif de soutien à « Charlie », ni de protestation notable du personnel face à ce message. C’est plutôt l’opinion publique – sur les réseaux sociaux, notamment – qui s’est émue de cette démarche lors de la parution d’articles dans la presse locale. La direction a-t-elle craint d’ouvrir une brèche dans le principe de neutralité du service public, ou de froisser certains patients ? La minute de silence imposée le 8 janvier par le président de la République à tous les services publics n’a, en tout cas, posé aucun problème, précise Frédéric Derycker. La direction a informé les personnels que ceux qui voulaient y participer le pouvaient. « Une centaine de personnes, surtout des personnels administratifs, note le délégué CGT, se sont spontanément rassemblées dans le hall de l’hôpital. »
1- Au lendemain de la parution du numéro des survivants de Charlie Hebdo, dont la Une a fait polémique.