L'infirmière Magazine n° 359 du 01/04/2015

 

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ADRIEN RENAUD  

Une étude, publiée en février dans le British Journal of Dermatology, révèle les effets pervers des campagnes en faveur de l’hygiène des mains.

Se laver les mains. Si ce geste simple permet de réduire les infections, il n’est pas sans conséquences pour la peau. Des chercheurs ont ainsi comparé le nombre de dermatites irritatives de contact repérées entre 1996 et 2012 chez les infirmières, avec celui observé au sein du reste de la population active. Les résultats sont sans appel : alors que l ’incidence constatée parmi les infirmières explosait, elle restait stable chez les travailleurs des autres secteurs. En 2012, les infirmières anglaises avaient 4,5 fois plus de risques de contracter des dermatites qu’en 1996.

Contre-productif

Les chercheurs mettent en cause les campagnes qui ont incité les soignantes à se laver davantage les mains pour éviter les infections nosocomiales. Un pic d’incidence s’est produit lorsque le gouvernement a lancé la campagne « Cleanyourhand » (« Lavetesmains »). Si nombre d’infections ont été évitées, l’augmentation des dermatites pourrait pousser les soignantes à ne plus se laver les mains. Des études ont montré que les bactéries peuvent rester longtemps sur les peaux endommagées. « Il faut fournir des produits moins irritants et diffuser les bonnes pratiques », estime le Dr Jill Stocks, qui a conduit l’étude.

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